MARIE DAVIDSON + RENDEZ-VOUS + BRYAN’S MAGIC TEARS

Née à Montréal au Canada, Marie Davidson est une artiste de musique électronique, DJ, chanteuse et compositrice. Active depuis plus d’une décennie, Marie Davidson se caractérise par une voix idiosyncrasique et une palette sonore toujours plus étendue. Elle est réputée pour ses live mêlant percussions percutantes, mélodies synthétiques envoûtantes et punchlines accrocheuses. Elle est également reconnue pour sa discographie, sous son propre nom et sous le nom d’Essaie pas, sur des labels tels que Ninja Tune, Cititrax (Minimal Wave), DFA Records et bien d’autres encore.

Après un premier album composé d’hymes post-punk hyper efficaces, Rendez-Vous revient avec ‘Downcast’ (2024) et radicalise son travail de retranscription de la violence du monde tout en se délestant de ses atours synthétiques pour ne conserver qu’une armure de guitares sur un squelette en acier. Libéré des codes du post-punk, émaillé de glitchs et de distorsion digitale, ce nouvel album révèle un groupe capable de verser dans la dureté la plus implacable autant que de produire des morceaux d’une grande beauté mélancolique, prenant le contre-pied de la trajectoire qu’on aurait pu attendre d’eux.

Bryan’s Magic Tears vient de sortir son quatrième album Smoke and Mirrors (Born Bad). Le groupe parisien, qui soigne sa réputation de fouteurs de merde dilatés de la pupille en démolissant élégamment les compositions en live, va avoir fort à faire avec cette nouvelle série. Encore présente dans leurs derniers disques, 4AM et Vacuum Sealed, la culture garage/noise s’éloigne sans être oubliée. Benjamin Dupont (guitare/chant) collabore avec Lauriane Petit (basse/chant) sur quatre titres, mais c’est en enregistrant chaque instrument qu’il confirme ce coming-out pop. Cet étrange animal est capable de s’enthousiasmer pour le shoegaze pointu tout en confessant un kink inattendu pour Madonna. Bien nommé, ce nouveau disque s’amuse de la musique de stade tout en respectant ses codes. On pourra l’apprécier à des distances diverses. Mais premier degré, oui, c’est comme si Shaun Ryder avait mangé Liam Gallagher…