A l’orée de la fête, éclatent les premières ondées. C’est la fusion. Au coeur du dancefloor, l’eau se transforme en fumée, c’est l’évaporation. Puis, sous l’emprise de l’aurore, c’est la liquéfaction. De bon matin, juste avant les premiers rayons de soleil, en sortie de club ou en randonnée, la rosée se condense et se dépose sur les fleurs et sur les humains.
C’est un bouillon concentré des corps chauds après la danse. Va-t-on continuer à s’enjailler? Ou va-t-on rêver à l’horizontale ? Quoi qu’il, c’est un moment charnière, un commencement, fait des larmes de joie salée de la veille, et des recettes de cocktails sauvages et matinaux. Cet EP est né du morceau SE-UL, une rencontre en Turfu et Yolande Bashing, artiste émergeant de la scène electro-pop Lilloise. A priori placés dans des cases plutôt différentes, les deux groupes se sont découvert moult points communs tels que les accords à trois chiffres, les synthétiseurs à caractères mélancoliques et les fêtes sous abri-bus. De cette collaboration sulfureuse est né un clip (réalisé par Sihem Kerkeni) et de nouveaux morceaux tels que « Maison » une ode à la poésie du kick, et « tendresse » un besoin urgent de naviguer à 150bmp.
Depuis sa création au Portugal il y a maintenant 6 ans, Turfu arpente et ponce les routes de France et plus si affinités. Les sondages le prouvent: le public est tant varié qu’on y retrouve teuffeurses aguerri.e.s, profs de SVT, enfants terribles et noctambules certifié.e.s. Union éternelle entre boîte à frisson et tête dans le caisson, le duo explore perpétuellement de nouveaux circuits en syntonie, dans le seul et unique but de célébrer l’ondulation du body. Pétales sur le visage, pluie de paillettes sur les corps, c’est la rosée pour le coeur, c’est la marée dans les terres.